EMILIE. KAYSER
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La plus mauvaise expérience shopping de ma vie chez Stijl !
Il y a quelques mois, j’ai décidé de me rendre à Bruxelles, venant du Luxembourg, pour acheter une pièce précise : la veste Nama en cuir gris métallisé de Rick Owens. Elle était en rupture chez Smets mais encore disponible chez Stijl, un magasin connu pour ses sélections pointues de designers.
Mon enthousiasme était au rendez-vous, mais ce qui devait être un moment excitant s’est transformé en l’expérience la plus humiliante de ma vie.
Habillée de manière décontractée (robe Bash, sac rouge Ganni, chaussures Golden Goose, et un gilet Promod), j’arrive chez Stijl dans le quartier Dansaert. Je découvre une boutique au décor industriel et minimaliste, regorgeant de pièces magnifiques de créateurs comme Dries Van Noten, Ann Demeulemeester, Maison Margiela, et bien sûr, Rick Owens. Dès mon entrée, je ressens un froid glacial. Une vendeuse blonde, souriante, m’accueille et propose son aide. Je décline poliment, préférant d'abord flâner. Après avoir repéré un trench intéressant, je m’approche pour l’essayer.
C’est alors que la propriétaire intervient. Elle commence par me demander si je connais les marques présentes dans le magasin, insistant avec des questions répétées, comme pour insinuer subtilement : « Avez-vous les moyens ? ». Son regard insistant passe de haut en bas, me dévisageant sans retenue.
Je reste calme et naïve, tire l’étiquette du trench et réponds : « ___ euros environ, c’est bien cela ? Vous me demandez si je peux me le permettre ? ».
Elle me répond froidement : « Oui, je ne vais quand même pas vous faire essayer des vêtements si vous vous… » Je termine à sa place : « N’avez pas les moyens ? » « Oui », acquiesce-t-elle. Puis elle ajoute, presque mécaniquement : « Vous semblez ne pas correspondre aux critères de notre clientèle… Votre grande taille nécessiterait des recherches en réserve. » Enfin, elle poursuit, toujours sur le même ton glacé : « Je ne vais pas vous faire essayer des vêtements que vous ne pourrez pas acheter.»
Je suis sortie de la boutique, le cœur lourd, avec cette sensation amère de ne pas être « à la hauteur », comme si mon apparence et ma valeur avaient été réduites à un simple coup d’œil méprisant.
Chère Madame, si par hasard, vous lisez ces lignes et vous me reconnaissez dans ce récit, j’espère que cela vous amènera à réfléchir.
Ce que j’ai vécu dans votre boutique n’a pas généré un simple malaise, mais une humiliation profonde. Si ce témoignage touche votre cœur, j’espère qu’il vous poussera à reconsidérer votre approche.
Lorsque nous franchissons le seuil de votre boutique, ce n'est pas pour être jugés sur notre apparence, mais pour y chercher des conseils bienveillants, des idées pour nous améliorer et peut-être trouver des pièces qui nous correspondent et mettent en valeur. La mode devrait être un espace d'échange et d'inspiration, pas de rejet.